Aujourd’hui est un jour particulier.
Parce qu’on est le 11/12/13, que Jean Marrais aurait eu 100 ans et que je viens d’avoir un quart de siècle.
(On est bien d’accord que pour l’écrasante majorité, ce jour est d’une banalité affligeante.)
25 ans, lorsque l’on est ado, cela paraît tellement extraordinaire. Un quart de siècle ! Cela représente tellement de choses. Au fond, c’est juste un an de plus ; un nombre qui passera aussi rapidement que les autres, mais c’est symbolique, comme 10 ou 18 ans.
Lorsque je me suis rendu compte que mon premier quart de siècle aurait lieu le 11/12/13, lors du centenaire de l’un de mes acteurs fétiches, cette date a pris une place importante dans mon esprit.
C’est fou comme l’on peut s’attacher à des détails insignifiants.
Quand j’y pensais, je m’imaginais une fête, quelque chose d’un peu grandiose ; le genre d’anniversaire que je n’ai jamais eu. Le genre d’anniversaire qui ne me correspond pas du tout, mais qui a l’air tellement extraordinaire sur papier.
Seulement, les rêves ne se réalisent que rarement, dans le monde réel.
Lorsque l’on imagine ses 25 ans, on ne pense pas que l’on habitera encore chez ses parents, que l’on s’arrachera les cheveux en cherchant du travail et que l’on reprendra ses études, pour une formation jamais envisagée jusqu’alors.
On est à vingt mille lieues d’imaginer que son père déclarera d’un air gêné, quelques jours avant la date fatidique, que » les cadeaux, cette année, ce serait peut-être un peu compliqué « .
Alors, on prend conscience de combien il est facile d’être égocentrique.
Parce qu’au final, il suffit de quelques textos, d’un mail ou deux, d’un beau soleil et d’un bon gâteau pour vous donner le sourire.
Mais peut-être est-il plus facile d’apprécier ces petits plaisirs, quand on sait que l’on n’aura rien d’autre.